Sublimé par les paysages australiens, et porté par une interprétation convaincante, Kill Me Three Times se perd néanmoins dans un classicisme convenu au niveau de sa réalisation, pour un rendu final qui sonne plutôt creux.
Synopsis : Dans la ville de Eagle’s Nest en Australie, Jack Taylor, un riche propriétaire d’hôtel, est convaincu que sa femme Alice le trompe. Pour se venger il décide d’engager Charlie Wolfe (Simon Pegg), un détective privé lunatique également tueur à gage. Au moment où Charlie s’apprête à accomplir sa mission, il se rend compte qu’il n’est pas le seul à vouloir la mort d’Alice. La situation va alors dégénérer et Charlie va se retrouver mêlé à des querelles qui dépassent largement ce pourquoi il avait été engagé.
Du rififi en Australie
Impossible de ne pas penser à Guy Ritchie dès les premières minutes. Cette histoire de tueur à gages chargé d’éliminer une femme volage, entremêlé de tentative d’escroquerie à l’assurance, de dettes au jeu et de policiers corrompus rappelle les premiers amours du réalisateur avec ses Arnaques, Crimes et Botaniques et autres Snatch. Raconté selon trois points de vue différents, le récit se suit relativement bien, et même s’il ne révolutionne pas le genre, fait preuve d’une certaine qualité d’écriture. Mais la comparaison citée ci-dessus s’arrête là. Victime de son ambition, l’histoire manque pourtant relativement de folie et de mordant, un comble pour une aventure de cet acabit ! La réalisation épouse ce défaut, caractérisé par une relative platitude : caméra inexistante, musique rébarbative, très peu de ressorts comiques, le tout filmé sans éclat durant les 87 minutes du long métrage.
On sauve néanmoins l’interprétation des comédiens, quasiment tous convaincant, dont deux sortent du lot : Sullivan Stappleton en mari apeuré et maladroit, bien loin de ses rôles de brute épaisse dans les séries Strick Back, Blindspot ou encore dans 300 – La Naissance d’un Empire, mais surtout Simon Pegg. Ce dernier, moins dans les vannes et la gesticulation, surprend par son sérieux et sa sobriété, et porte en partie le long métrage sur ses épaules.
Avec de plus une image au rendu magnifique grâce à de nombreux plans aériens de paysages australiens, Kill Me Three Times reste un film du samedi soir, aussitôt vu aussitôt oublié. Ce qui n’était pas forcément son but premier.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DVD:
Editeur : Universal Pictures
Format image : 2.40, 16/9ème comp. 4/3
Format son : Anglais, Français et Allemand Dolby / Digital 5.1
Sous-titres : Anglais (Sourds & Malentendants), Français, Allemand, Finnois, Dannois, Hindi, Néerlandais, Norvégien, Portugais et Suédois
Couleurs
Durée : 1h27
Bonus : Néant
Kill Me Three Times : Bande Annonce
Kill Me Three Times : Fiche technique
Réalisation : Kriv Stenders
Scenario : James McFarland
Interprétation : Simon Pegg (Charlie Wolfe), Teresa Palmer (Lucy Webb), Alice Braga (Alice Taylor), Sullivan Stapleton (Nathan Webb), Luke Hemsworth (Dylan Smith), Callan Mulvey (Jack Taylor), Bryan Brown (Bruce Jones)…
Photographie : Geoffrey Simpsons
Montage : Jill Billcock
Décors : Clayton Jauncey, Louise Brady
Costumes : Terri Lamera
Directeur Artistique : Joe Brisco
Production : Tania Chambers, Laurence Malkin, Share Stallings
Société de production : Cargo Entertainment, Feisty Dame Productions, Media House Capital, Parabolic Pictures Inc, Soundfirm Australia, Stable Way Entertainment
Distribution : Universal Pictures
Durée : 87 minutes
Genre : Comédie
Date de sortie DVD : 3 janvier 2016
Royaume-Uni – 2014