Avec Comancheria, David McKenzie s’empare du genre matriciel du cinéma US - le western - pour l’adapter à notre époque. Résultat, les méchants pistoleros de jadis sont remplacés par les banques et le film, à la lisière du polar et du thriller se mue en un élégant portrait à charge de l’Oncle Sam et de ses arcanes financières. Malin et très subtil.
Texas, de nos jours. Acculés par les dettes et soucieux de conserver le ranch familial en passe d’être saisi par les banques, deux frères aux antipodes, l’un tête brûlée quand l’autre brille par sa sobriété, s’improvisent braqueurs quitte à piller volontairement les mêmes qui menacent leur ferme. Un choix que ne partage pas un vieux ranger, bien décidé à effectuer un dernier coup d’éclat avant la retraite. Entre les 3 personnages se dessine alors une élégante chasse à l’homme dans les immenses étendues arides du Texas.
No Country For Old Men
Outre-Atlantique, Comancheria, c’est Hell or High Water. Dans le jargon bancaire US, ça se réfère à cette gamme de prêts décrivant la nécessité pour l’emprunteur de procéder au remboursement, quelles que soient les difficultés qu’il rencontre, que ça soit l’enfer (Hell) ou le déluge (High Water). Un terme amusant qui dépasse cela dit la simple anecdote puisque en écartant la référence aux indiens comanches du titre français, le réalisateur révèle sans filtre son intention : convoquer le passé et le faire percuter à cet avenir, ce futur si menaçant. Le passé ici, c’est ces cow-boys, tous armés, élevant le bétail pour subsister et qui continuent de faire tourner les barillets en cas de pépin. 
Une gallerie de bonus hélas peu étoffée
Au rayon des bonus, c’est cela dit la vache maigre. A l’exception d’une rencontre avec l’équipe d’une vingtaine de minutes, qui permet de cerner les motivations du tandem Chris Pine-Ben Foster et la volonté de McKenzie, pourtant britannique, de coucher une odyssée 100% yankee sur pellicule, on n’aura rien pour comprendre ne serait-ce l’inspiration du scénariste Taylor Sheridan ou quelques mots sur la photographie du film, qui apporte un certain cachet à l’ensemble. Pas de quoi en faire un drame pour autant, mais compte tenu de la singularité du projet dans une industrie qui ne jure plus que par les collants et les super-héros, on admet sans peine être curieux.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DVD
Format image : 2.35, 16/9ème compatible 4/3 Format son : Anglais DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0, Français Dolby Digital 5.1 - Sous-titres : Français
Durée : 1h36
Prix public indicatif : 19,99 € le DVD
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Blu-ray
Format image : 2.35 - Résolution film : 1080 24p - Format son : Anglais & Français DTS HD Master Audio 5.1 - Sous-titres : Français
Durée : 1h41

